Vaccins H1N1 : le ministère de la Santé mis en cause
La Cour des comptes critique à son tour la gestion de l’épidémie.
source : www.lefigaro.fr
Les oreilles de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, ont dû
siffler jeudi midi, lors de la présentation d’un rapport de la Cour des
comptes consacré à l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires
(Eprus). Ce nouvel opérateur de l’État, créé en 2007, a comme mission
«d’assurer l’acquisition et la gestion des stocks sanitaires publics
destinés à faire face à des situations d’urgence». À ce titre, l’Eprus
aurait dû être un rouage essentiel dans la lutte contre la pandémie de
grippe A (H1N1), à l’automne dernier. En réalité, il n’a été qu’un
logisticien, selon les Sages de la Rue Cambon. «L’Eprus a été un bon
exécutant. Les critiques vont aux autorités de tutelle qui ont fait tous
les choix», a affirmé jeudi Rolande Ruellan, présidente de la sixième
chambre de la Cour des comptes, en présentant son rapport à la
commission des finances de l’Assemblée nationale.
Beaucoup de gaspillage
Les critiques sont particulièrement
saignantes s’agissant des décisions à propos des vaccins, qui ont
représenté plus de 70% des dépenses relatives à la pandémie. À toutes
les étapes, l’Eprus n’a eu pratiquement aucune autonomie. Ainsi, quatre
contrats ont été effectivement conclus par cet établissement avec les
laboratoires GSK, Sanofi Pasteur, Novartis et Baxter, mais son directeur
général «a agi sur instruction de la ministre de la Santé », estime le
rapport. II souligne aussi que ce n’est pas l’Eprus qui a discuté les
prix et les quantités des vaccins ni les conditions de résiliation.
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