ADMR 29. "Les associations n’ont pas besoin de la fédération pour fonctionner"

Auteur : Karine JONCQUEUR

Hier, je devais me trouver à des milliers de kilomètres de Saint-Ségal où se tenait le premier point-presse proposé par la gouvernance de la Fédération ADMR 29. Il lui est reproché un manque de communication dans un moment crucial pour le réseau. Ma présence ne semblait pas attendue, mais j’y étais. Francine L’Hour, présidente, était assistée des vice-présidents Abgrall et Quémeneur, du trésorier Philippe Omnes, et de Jean-Michel Delafosse.

L’entrevue d’une heure, filmée, s’est tenue dans un climat tendu. "Vous n’êtes pas professionnelle", a même attaqué Francine L’hour (une grande première pour moi, dans une rencontre formelle). Je venais de suggérer, je crois, que le trou béant creusé en deux ans (10 M euros) à la fédération pouvait être aussi le fait d’une retructuration du réseau mal négociée, et pas uniquement la conséquence d’une masse salariale multipliée par deux en quatre ans. (2,5 millions d’euros en 2005 et 4,9 millions d’euros en 2009). J’ai été spontanément défendue par mes consoeurs et confrères présents (je les en remercie, encore). "Le déficit creusé ne peut être imputé aux salariés", ais-je aussi affirmé.

Puis au discours convenu, lu, où il fut encore une fois question d’opposer la fédération aux associations locales, ont succédé, sous le coup des questions, des informations d’une toute autre nature (lire ci-dessous). J’ai rappelé, enfin, les derniers chiffres connus concernant l’activité du réseau. "Entre 2010 et 2011, il a perdu 237.000 heures d’activité – soit une baisse de 5 millions d’euros du chiffre d’affaires -, équivalent à 148 équivalents temps plein. "Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, a dit René Abgrall. C’est aussi la faute de la presse". Un procès connu, lui a répondu mon collègue de Tébéo. "Au lieu de parler des trains qui partent en retard, vous feriez mieux de parler des trains qui partent à l’heure". J’ai quitté le point-presse, rappelant cet exemple, point de départ de l’affaire : "En avril 2009, la presse s’est largement fait l’écho du 60e anniversaire du réseau ADMR. Le président parlait de croître et de grandir encore". Tout était rose. Un train qui partait à l’heure… Six mois plus tard, nous apprenions que la fédération, au bord du gouffre, affichait un trou de 10 millions d’euros pour les exercices de 2008 et 2009". Le train avait déraillé. Selon la conception qu’a M. Abgrall du métier de journaliste, nous aurions dû, sûrement, ne pas en parler.

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