ADMR 29. Clap de fin pour la fédération

Auteur : Karine JONCQUEUR

Source : http://lactudeladmr29.blogs.letelegramme.com/

Après en avoir prononcé la liquidation, le tribunal de Brest a décidé, hier, de mettre fin à l’activité de la fédération ADMR29, dont elle avait autorisé la poursuite pour trois mois. Une cessation d’activité à effet immédiat. Quelles conséquences pour les associations locales?

«C’est fini. On ne réalise pas. On nous a tellement baladés d’échéance en échéance que, bizarrement, on se blinde!». Dans le hall du tribunal, les représentants des salariés ont pris connaissance du jugement. «Le tribunal met fin au maintien d’activité de la fédération des associations ADMR 29 (112 adhérents) au motif qu’elle ne génère pas de trésorerie et aggrave sa situation économique et, d’autre part, que les salariés ont fait valoir leur droit de retrait, total ou partiel, au regard du danger grave et imminent auquel ils s’estiment exposés».

«Temps que ça s’arrête»

Cette requête émise conjointement par l’administrateur judiciaire et le mandataire avait été, en matinée, appuyée à l’audience par toutes les parties: présidence de la Fédération, ministère public et instances représentatives du personnel. «Il était grand temps que ça s’arrête, juge Pierre Viforeanu, secrétaire du Comité d’établissement. Ça devenait très difficile. Toute la machine commençait à s’enrayer». Deux comités d’établissement – l’un, pour étudier le motif du licenciement économique, l’autre concernant le PSE a mettre en place – se tiendront mecredi prochain. Les lettres de licenciement partirons à l’issue de ces rendez-vous.

Deux ans, six mois et un jour après le début de l’affaire, qui mena la plus grosse fédération du réseau national ADMR de procédures collectives en procédures collectives, après deux plans de sauvegarde avortés, le TGI de Brest a donc écrit, hier, le mot fin à cette histoire amère. Elle se poursuivra sur le plan judiciaire – une enquête est en cours-, et devant le tribunal des prud’hommes, prochainement saisi en nombre par les salariés licenciés. La réorganisation en cours du réseau – 91 associations locales, 3.500 salariés et 28.000 personnes aidées -, n’est, elle, toujours pas fonctionnelle. «Le président du conseil général a dit que les autorisations seraient données une à une aux associations locales dès la fin de l’activité», rappelle Francine L’Hour.

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