ADMR 29. «On court à la catastrophe» 

Auteurs : Karine Joncqueur avec Gwenaëlle Le Ny

Source : http://www.letelegramme.com/

Le réseau ADMR 29 est proche du chaos. Me Corre, liquidateur judiciaire nommé sur la fédération, le dit: «On court à la catastrophe». Des salariés des associations locales n’ont pas perçu leurs salaires des deux derniers mois. Les secrétaires ne s’en sortent plus.

Tension, lundi soir à Châteaulin. 80 salariés (aides à domiciles, secrétaires) et des personnes aidées manifestent, à l’appel de la CGT, devant le Juvénat où se tient une réunion de présidents des associations locales. «Quand serons-nous payés?», questionnent-ils. 10% des 3.000 salariés du réseau ne l’ont pas été en mars et en avril. «J’ai donné l’ordre de virement des salaires mandataires vendredi, assure, très inquiet, Me Corre, en charge de la liquidation judiciaire de la fédération qui gérait les flux financiers du réseau (91 associations locales). La banque a bloqué le compte. Je ne sais pas pourquoi. Je retourne à la fédération cet après-midi (N.D.L.R, hier). C’est ma priorité».

«Je ne veux pas d’une fédération bis»

Une nouvelle association, Nord-Centre-Sud, s’est créée avec, à sa tête, les mêmes administrateurs responsables de la fédération. «Pourquoi? ont interrogé les délégués syndicaux. Ce n’est pas sain». Une délégation de trois personnes a été reçue par Francine L’Hour, présidente, et Alain Floc’h, administrateur. Une rencontre brève, tendue, qui n’a guère permis de lever les inquiétudes. «La fédération gérait des fonds de tiers versés sur un compte particulier et qui devaient être rétribués aux associations locales et aux salariés mandataires, explique Me Corre. Du fait de la liquidation de la fédération, il a été demandé la création de cette association. Un compte de passage, jusqu’à l’assèchement de ces flux financiers, pour qu’il n’y ait pas de rupture de trésorerie. Le fait que les administrateurs soient les mêmes que ceux de la fédération me pose un problème mais nous sommes dans l’urgence. J’ai bien dit à Francine L’Hour qu’il n’y aurait pas de salariés là-dedans. Je ne veux pas d’une fédération bis. Je lui ai fait un courrier. J’en ai également informé le parquet de Brest, le tribunal de grande instance et l’inspection du travail», martèle-t-il. 

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