Michèle Delaunay : "De forts engagements sur la dépendance seront mis sur la table après les Législatives"

Créé le 28/05/2012

source : http://www.rtl.fr/

La ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de la Dépendance, répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie lundi matin.

Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Michèle Delaunay.

Michèle Delaunay : Bonjour, Jean-Michel Aphatie. Bonjour à tous.

Vous êtes avec nous depuis Bordeaux, dans le bureau RTL de Philippe de Maria. Vous êtes une nouvelle ministre, peu connue encore des Français, médecin de formation, députée de Gironde depuis 2007 et donc ministre depuis quinze jours chargée de la dépendance ; ce n’est pas le plus facile s’il s’agit du sort des personnes âgées qui ont perdu leur autonomie. Une journée de solidarité leur est consacrée. Au départ, c’était le lundi de Pentecôte. Aider les personnes dépendantes, ça coûte cher. Il y en a un peu plus d’un million en France. C’est cela, Michèle Delaunay ?

Exactement, on estime à peu près à ce chiffre les personnes en grande perte d’autonomie ; et en effet, cela représente une charge financière. Mais ne pensons pas toujours qu’aux Finances, il y a aussi l’aspect humain et j’aurais plaisir à en parler.

La journée de solidarité, je voudrais justement qu’on l’examine sous ce double aspect. C’est-à-dire un rapport financier, très nécessaire, très souhaitable ; 2,3 milliards d’euros à peu près dont 1,9 en direction des âgés. Mais c’est aussi une prise de conscience que je demande à chacun qui râle peut-être ce matin, parmi ceux qui vont travailler. Nous vieillirons tous, nous avons tous des parents ; et c’est aussi l’occasion de se dire que peut-être s’il y a une personne isolée dans le voisinage, on peut lui rendre visite, l’inviter à déjeuner.

La prise de conscience n’est pas faite. Vous trouvez que les gens sont égoïstes ?

Elle n’est jamais faite suffisamment.

Vous diriez que les Français sont égoïstes par rapport à ce problème ?

Non. Non, ils l’ont montré d’ailleurs à de multiples reprises ; mais il faut encore ouvrir nos yeux et nos oreilles et il y a encore, j’en témoigne, des personnes trop isolées. J’ai eu le privilège de soigner beaucoup d’âgés et combien m’ont dit cela.

Deuxième chose. Revenons à la technique, c’est aussi mon rôle : il y a le désastre du quinquennat précédent qui nous a fait miroiter de trois mois en trois mois la grande réforme du quinquennat que devait être la prise en charge de la dépendance.

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