Les associations face à la conjoncture

Source :http://recherches-solidarites.org/

Ce suivi semestriel est important en temps de crise. Il a
été construit avec notre comité d’experts, de manière à observer comment les
Français décident de créer de nouvelles associations, comment évolue l’emploi
associatif, et comment fluctue le moral des responsables associatifs.

Après la publication de janvier 2012, première édition de
ce suivi de conjoncture qui servira de référence quant à la méthodologie mise
en œuvre, cette deuxième édition montre les tendances dans une actualité
particulièrement dense.



Le nombre des créations d’associations reste orienté à la baisse, montrant un certain repli sur soi des Français, et une moindre volonté de construire de nouveaux projets en commun.


L’emploi associatif s’est stabilisé depuis deux trimestres (4ème trimestre 2011 et 1er trimestre 2012), excepté dans l’aide à domicile (- 0,4%) et la culture (-2,3%). De même les régions Midi-Pyrénées (-0,4%), Bourgogne (-0,3%) et Haute Normandie (-0,3%) ont souffert plus que les autres.



L’enquête menée entre le 10
et le 31 mai 2012, auprès de 985 responsables associatifs, représentatifs de
tous les secteurs d’activité et des différentes tailles d’associations, livre
les résultats suivants :


 


Globalement, les dirigeants
considèrent que leur situation financière est convenable dans une proportion de
60%, mais que la ressource humaine bénévole n’est satisfaisante que dans une proportion
de 40%. Néanmoins, ils font face, trouvent des solutions et s’adaptent, et 68%
d’entre eux estiment que la situation générale de leur association est plutôt
bonne.


 


En creux, cela signifie que
plus de 30% des associations souffrent aujourd’hui, ce qui interpelle fortement
: surtout si l’on considère que 11% des responsables se disent en véritable
détresse, ce qui correspond à environ 90.000 associations en France.


 


Les responsables des
associations employeurs sont beaucoup moins nombreux à se dire satisfaits de la
situation financière vécue depuis décembre : ils sont en effet à peine plus de
40% dans les associations employant plus de cinq salariés, contre 65% dans les
associations non employeurs. Ces derniers sont en revanche beaucoup plus
préoccupés par les difficultés concernant le bénévolat.


 


La ressource humaine bénévole
est le premier souci des responsables et il se renforce de 4 points (44% contre
40%) depuis la fin de l’année 2011. Il s’agit ici du nombre et de la
disponibilité des bénévoles, de leur renouvellement, et aussi de la motivation
et de l’investissement des dirigeants.


 


Pour demain, seulement 39%
des responsables d’associations employeurs et 53% des responsables d’associations
non employeurs se disent confiants quant à la situation de leur association. Et
pourtant, fidèles à cette volonté observée tout au long de nos enquêtes, et de
plus en plus conscients du rôle qu’ils jouent dans une société en difficulté,
ils sont 60% à envisager de nouveaux projets ou une extension de l’activité de
leur association.

Pour lire le rapport cliquez ICI