Hommage
du

Collectif Une société pour tous les âges
à
Geneviève,

vieille dame indignée dont les
points de vue percutent l’actualité
médico-sociale.

Geneviève LaroqueLucidité,
intelligence, liberté de ton, obstination malgré les insuccès ou les
difficultés, culture… Geneviève Laroque était un des piliers fondateurs
du
« Collectif une société pour tous les âges »
depuis 2006, avec son complice Maurice Bonnet. Son décès ce 19 septembre à 82
ans nous laisse orphelins.

Sa légitimité, son autorité vont
nous manquer.

Vibrante
défenseure d’un mouvement de libération des vieux et de l’avènement d’une vraie
société pour tous les âges, jusqu’au bout de ses forces, elle s’est
particulièrement révoltée contre l’idée d’une législation spécifique aux « âgés
», quelle qu’elle soit, et d’un possible « droit des âgés » qui la rendait
particulièrement caustique et acerbe à propos de ces politiques qui se penchent
(au risque de
tomber
, disait-elle) sur ces « pauvres vieux ».

Réforme
de la gouvernance, évaluation/coordination des plans d’aides et de soins,
prestation de compensation des handicaps quel que soit l’âge, Geneviève Laroque
n’aura pu voir de réponses mises en oeuvre aux revendications martelées par le
collectif depuis 2006.

Nous,
membres du collectif, héritiers de Geneviève Laroque et de Maurice Bonnet qui
nous ont légué leur engagement et leur détermination, continuerons avec la même
détermination les combats pour « une vraie société pour tous les
âges
».

En
ce sens, nous suivrons, avec la plus grande attention, les expérimentations
lancées par les pouvoirs publics pour améliorer le parcours de soin des
personnes âgées à risque de perte d’autonomie, réduire les hospitalisations dont
certaines sont évitables voire indues et les recours trop fréquents aux urgences
et aux médicaments, mais surtout pour améliorer l’articulation entre l’hôpital,
les acteurs de la ville et du médico-social et du social.

Ensuite,
avec tout autant d’esprit critique que Geneviève, nous suivrons également la
récente promesse de la Ministre Michèle Delaunay de s’intéresser à l’avancée en
âge dans toutes ses dimensions, en veillant particulièrement à ce
que cette attention ne se retourne pas en
ségrégation
.

Les membres du collectif « Une
société pour tous les âges »