Réaction d’un internaute suite à la publication de l’article du professeur Maleval

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Ce monsieur se lance dans une attaque curieuse de la recommandation de la Has concernant l’autisme.

Il commence tout d’abord à critiquer la méthodologie de la HAS en affirmant :

« Dans le domaine de l’autisme, l’efficacité de la référence analytique n’est pas évaluable en elle-même, car la pratique la plus fréquente est la prise en charge institutionnelle. Aucune cure psychanalytique n’est pratiquée, mais on offre à l’enfant un choix d’activités, et on l’accompagne dans ses inventions singulières. Sont toujours inclues des activités scolaires, parfois de l’orthophonie, de la psychomotricité, de l’ergothérapie, etc. Or, la méthodologie de la HAS porte exclusivement sur des pratiques différenciées. Elle est donc ici inapplicable. »

À cela nous pouvons répondre, que normalement chaque activités et interventions doivent faire l’objet d’un projet personnalisé définissant un certains nombre d’objectifs : développement des compétences, processus d’autonomisation, insertion scolaire et sociale. Ces différents objectifs par domaines de compétences sont normalement déclinés en sous objectifs où sont définis les résultats escomptés pour une période donnée. Donc il est tout à fait possible de mesurer les progressions de l’enfant avec lequel on à mis en œuvre ce projet…. Monsieur Maleval, nous attendons par exemple des études longitudinales permettant de pouvoir constater les progressions des enfants que nous vous confions, est-ce si compliqué ?

Et ce genre d’opération peut être réalisé pour chaque type d’intervention : orthophonie, psychomotricité, ergothérapie, activités scolaires, autrement dit sur des pratiques différenciées. Ne nous dites pas que les divers praticiens procèdent dans l’absence d’objectifs.

J’oubliais, les projets par objectifs sont d’inspiration comportementaliste, donc se donner des objectifs permettant de pouvoir vérifier les effets opérant des actions et des interventions relèverait du dressage….vous avez renoncé à toute idée de progression…

Et monsieur Maleval va encore plus loin pour s’affranchir de toute évaluation il ose écrire :

« Cette méthodologie est calquée sur celle des j essais biologiques et médicamenteux k de la médecine factuelle (médecine basée sur des faits). Tout se passe comme si les effets d’une psychothérapie étaient comparables à ceux d’un médicament. Or, c’est faux : le but d’un médicament est d’effacer un symptôme douloureux, une psychothérapie vise à construire une personnalité. »

Diable, prenons au mot monsieur Maleval, la construction d’une personnalité ne se mesurerait pas ? Ah bon ? Le rapport à l’hygiène, la manifestation de la faim ou de la soif, la participation au repas, le rapport à la nourriture, le repérage dans le temps / l’espace, l’expression des affects, la curiosité, etc… vous savez toutes ces compétences qui dans leur acquisition sont des signes de construction de la personnalité ne seraient point mesurables ? Pourtant c’est ce que font tous les parents d’enfant autistes de façon plus ou moins consciente, plus ou moins formalisée ! La progression d’un enfant ne se mesurerait pas ? Arrêtez de nous prendre pour des idiots, ça ne marche pas.

N’ayant peur de rien, Maleval continue en écrivant :

« Du point de vue éthique : les recommandations de l’HAS sont plus compatibles avec l’approche psychanalytique qu’avec ces pratiques éducatives contraignantes qui sont indifférentes au consentement de l’enfant, et qui négligent de prendre appui sur ses centres d’intérêt. C’est pourquoi des associations de parents prônent la référence analytique, tandis que beaucoup d’autres restent attachées au libre choix des traitements. »

Mieux vaut lire ça que d’être aveugle, donc la HAS accusée précédemment d’user de méthodologie défaillante, serait éthiquement compatible avec la psychanalyse ! Bigre ! Paré des vertus éthiques monsieur Maleval nous ressort la vieille rengaine des méthodes éducatives contraignantes, pour faire les louanges de l’approche psychanalytique qui elles s’appuient sur le consentement de l’enfant et ses centres d’intérêt, il est vrai que livrer à un enfant à lui-même dans une pataugeoire sous le regard de trois soignants est pour cela exemplaire. Monsieur Maleval oublie certainement la façon dont il a été élevé, si ses parents l’avait laisse livré à lui-même il est plus que probable qu’il n’aurait jamais pu ne serait-ce que franchir les portes de l’école primaire. Ses parents lui ont-ils demandé son consentement pour apprendre à manger, à boire, dormir ? Monsieur Maleval est dans la pensée magique de l’émergence du désir, ou pire il doit dans une névrose scopique pour prendre leur vocabulaire se repaître de la déréliction d’un enfant abandonné à lui-même sans repère manipulant ses fèces, sombrant de plus en plus dans l’obscurité.

Prêt à tout pour parer ses vices de vertus il va même jusqu’à révoquer les derniers apports sur l’autisme en écrivant :

« L’étiologie de ce trouble reste aujourd’hui inconnue : les études génétiques, comme celle des spécificités parentales, n’aboutissent à aucun résultat probant. »

Semant la confusion entre les progrès en construction où des acquis peu à peu se confirment et des études faisant le enfin le tour du problème.

Monsieur Maleval exprimez vous directement : « nous psychanalystes voulons continuer tranquillement notre petite entreprise sans que personne viennent nous sortir de notre doux sommeil éveillé, et que les parents nous fichent la paix, de toutes les façons c’est de leur faute »

Mais malheureusement votre arrogance, vos tentatives dérisoires à mettre les parents sous votre coupe, ça ne marche plus, en clair et décodé arrêtez de nous prendre que pour des cons.

Bernard Botturi