Vendredi, 27 Septembre 2013 à 18:30

Organisées par le Journal du Domicile, en partenariat avec les principales fédérations du secteur dont la FEDESAP, ces 4émes « Assises de l’Aide à Domicile » étaient placées, cette année encore, sous le signe de la réforme tant espérée.

Si les attentes étaient bien au rendez-vous, ce ne fut pas le cas des annonces. Les différents acteurs, ont ainsi pu apprendre, via un message enregistré par Mme Delaunay, ministre  déléguée en charge des Personnes Agées et de l’Autonomie, le report de la réforme de la dépendance pour 2014 ; réforme initialement annoncée pour le dernier semestre 2013.

Ces Assises ont néanmoins permis à la FEDESAP et plus globalement aux entreprises de SAP, de plus en plus nombreuses dans l’auditoire, de faire entendre leurs voix dans un contexte difficile pour l’ensemble des acteurs.

Présents à deux tables rondes consacrées aux fonds de restructuration et à l’insertion, Frank Nataf, vice-président et Julien Jourdan, directeur de la FEDESAP, ont pu défendre l’apport des TPE-PME dans un secteur en manque de gouvernance et donc de lisibilité.

Ces deux tribunes ont été l’occasion de rappeler certains constats et surtout de faire des propositions concrètes pour la modernisation de notre secteur. Propositions qui feront l’objet d’un Manifeste que la FEDESAP remettra début octobre à l’ensemble des ministres concernés par la gouvernance du secteur.

Concernant les fonds de restructuration (2012 – 2014) :

– La FEDESAP a pu rappeler que seules 3% des bénéficiaires de ces aides en 2012 étaient des entreprises alors même que ces 3% d’entreprises représentaient, sur les territoires concernés, plus de 30% de l’activité en direction des personnes âgées et en situation de handicaps.

– La FEDESAP regrette que ces aides « ponctuelles mais néanmoins récurrentes» ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une réforme structurelle du secteur.

– La FEDESAP a également souligné, s’agissant globalement, du soutien financier des pouvoirs publics, que les entreprises ne bénéficient pas d’aides en nature ou de subventions pesant sur des budgets publics en mal d’équilibre, alors même qu’elles concourent quotidiennement et en proximité à la mise en œuvre  de politiques publiques dans un secteur où le « premier employeur » reste le travail dissimulé, extrêmement couteux pour la collectivité et qui ne s’embarrasse d’aucune contrainte sociale, fiscale et juridique.

– La FEDESAP souhaite qu’à ce titre, les entreprises de SAP puissent bénéficier d’un traitement équitable dans le futur projet de loi sur l’Economie Sociale et Solidaire. Notion plus proche de la réalité de terrain que celle de « lucrative » au regard de l’étude des comptes de résultats, des rémunérations des dirigeants et des difficultés traversées par les entreprises agréées de SAP.

Concernant l’insertion :

– La FEDESAP a pu rappeler l’implication quotidienne des TPE-PME de SAP en termes d’insertion, de professionnalisation et plus globalement d’emplois ; soulignant néanmoins que la mission première des entreprises de SAP n’était pas de faire de l’insertion à tout prix mais de répondre de manière qualitative à des besoins sociaux en forte hausse.

– Néanmoins, la FEDESAP souhaite que les politiques d’insertion et d’emploi, véritables leviers de développement pour le secteur, puissent faire l’objet d’une simplification tant en termes de gouvernance que de stabilité et de lisibilité des dispositifs. Problématique d’autant plus importante que le secteur, confronté à un vieillissement de sa population salariée, va devoir recruter massivement pour répondre aux besoins de nos concitoyens.

– Dans cette perspective, la FEDESAP propose un certain nombre de mesures concrètes qui seront développées dans le « Manifeste des TPE-PME de SAP » à paraitre en octobre. Parmi ces mesures, la FEDESAP a pu évoquer quelques pistes de modernisation,

– La simplification et une l’homogénéisation de l’offre de formation, gage d’attractivité pour notre secteur,

– Le développement du tutorat et des modalités de transmission des savoirs entre salariés,

– La mise en place d’une politique de valorisation des métiers notamment auprès du service public de l’emploi et de l’Education Nationale,

– La création d’un centre ressources national centralisant l’intégralité des dispositifs de formation, de recrutement et d’aides à l’emploi.

La FEDESAP souhaite que la réforme à venir soit le fruit d’un travail collectif, structurant et respectueux des valeurs et des statuts de chacun, pour que la modernisation du secteur annoncée et attendue puisse se faire aux bénéfices de nos concitoyens.