Pour financer le risque lié à la dépendance, une seule solution réaliste : l’assurance
Dans Le Monde du 6 août, Philippe Bas, ancien ministre de la santé, a appelé l’attention sur la nécessité d’accroître le montant de l’aide financière accordée à la personne âgée dépendante.
En effet, les dépenses individuelles provoquées par l’état de dépendance croissent au-delà des capacités contributives des personnes lourdement dépendantes, malgré la vingtaine de milliards d’euros que la collectivité y consacre, notamment sous la forme de l’allocation personnalisée pour l’autonomie (APA).
Le système d’aide, proche des personnes concernées, fonctionne de manière satisfaisante et n’aurait besoin que de quelques retouches. Les services départementaux analysent correctement les degrés de handicap et personnalisent bien les aides. De son côté, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) remplit comme il convient son rôle de collecteur-répartiteur financier.
Comme le recommande M. Bas : "Il ne faut pas se priver de ce qui marche." C’est donc essentiellement d’un problème de moyens financiers qu’il s’agit. Et c’est sur la manière de se procurer un complément de ressources que nous ne partageons pas le point de vue de Philippe Bas. D’emblée, M. Bas écarte le recours à une augmentation des prélèvements obligatoires parce que, nous dit-il, "notre pays détient déjà le triste record" dans ce domaine. On peut à l’inverse considérer qu’un taux élevé de prélèvements obligatoires est la preuve d’un haut niveau de solidarité et de protection de la population, et qu’il ne faut donc pas y renoncer si cela est possible.
Source : lemonde.fr
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