A la maison de retraite, amour, sexe et autres contrariétés
Pas simple de s’aimer quand on n’est plus chez soi : la libido des pensionnaires, parfois débridée par Alzheimer, reste un tabou.
Oui, papi et mamie font encore l’amour. Et c’est plutôt une bonne nouvelle pour nous tous. Ils s’envoient en l’air plus souvent même qu’on ne l’imagine.
En maison de retraite, pourtant, ils sont moins nombreux à faire crac-crac. La tâche est plus ardue. Lits trop étroits, indélicatesses du personnel ou regard des autres résidents ne mettent pas à l’aise. Les plus débridés sont souvent les malades d’Alzheimer.
C’est en tout cas un tabou tenace : les relations sexuelles chez les seniors. Elles existent bel et bien. L’activité sexuelle diminue avec l’âge mais ne s’arrête pas, même après 75 ans. Le New England Journal of Medecine a publié en 2007 une étude américaine menée auprès des 57-85 ans. Il y révèle que, parmi les 75 à 85 ans, 26% (un quart ! ) reconnaissent avoir eu une relation sexuelle dans l’année. Ce pourcentage double chez les 65-74 ans.
Les femmes sont nettement moins nombreuses que les hommes à signaler une activité sexuelle, car elles peinent à trouver un partenaire.
A l’inverse de ceux qui s’aiment chez eux, les personnes placées en maison de retraite manquent souvent d’autonomie pour se livrer à la bagatelle. Le chiffre de la population sexuellement active en résidence tombe alors à 8%.
« Aimer à perdre la raison »
Source : par Ophélie Neiman dans rue89.com
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