Consommons-nous trop de soins?

 

Dans les comparaisons des systèmes de santé, la Belgique occupe toujours le haut du podium quant à son accès. Pas de file d’attente, pas de longue distance à parcourir pour être soigné. Par contre, en termes d’indicateurs de santé, les scores sont moins bons. Notre offre de soins est vaste, nous produisons beaucoup d’actes, nous consommons beaucoup de médicaments, mais est-ce toujours nécessaire ? Trop peut aussi rendre malade

Les Belges sont dans l’ensemble assez satisfaits de leur système de soins, surtout en termes d’accessibilité et de rapidité. Certes la proximité des soignants, des lieux de soins et l’inexistence de files d’attente donnent un sentiment rassurant. Mais la qualité des soins ne se résume pas à la rapidité et à la quantité des actes réalisés. Parfois même, trop de soins finissent par nuire à la santé. Et au vu des croissances et des écarts de soins consommés, on peut se demander si nous n’avons pas dépassé le volume optimal des soins, dans certains secteurs.

 

Notre volume d’actes augmente sans cesse

Le budget de l’assurance soins de santé est sous contrôle. Il n’y a pas de dérapage. Les dépenses augmentent constamment…, parallèlement au volume d’actes. Cette augmentation des quantités pose, cependant, question. Alors que la population n’augmente pas, et que le vieillissement est lent, on assiste à des hausses spectaculaires et continues du nombre de médicaments consommés: les statines (médicaments contre le cholestérol), les inhibiteurs de la sécrétion gastrique (maladie du "brûlant"), les antidiabétiques, les antipsychotiques… Le constat est le même pour les examens en imagerie médicale, RX, scanners…; les interventions chirurgicales, les analyses de biologie clinique, les  admissions à l’hôpital (classique et de jour).

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Source : enmarche.be