CLIC ? connais pas !


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Un vaste réseau d’intervenants autour de la
prise en charge des personnes âgées dépendantes

Les recours aux soins
augmentant fortement avec l’âge, la prise en charge des personnes âgées
représente une part importante de l’activité des médecins généralistes
[Labarthe, 2004]. Dans ce domaine, la notion de « réseau professionnel informel
» prend tout son sens, à la fois par la diversité des intervenants concernés : infirmiers,
services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), consultations spécialisées
hospitalières ou libérales, services d’hospitalisation à domicile (HAD) ; mais
aussi par le fait que le réseau doit mobiliser des intervenants sociaux.

Les professionnels ou
structures de soins infirmiers sont largement implantés dans les cinq régions
du panel. Moins de 1% des généralistes12 déclarent qu’il n’y a pas d’infirmiers
libéraux
dans leur zone d’exercice
et
entre 5 % et 13 % 13 disent qu’il n’y a pas de SSIAD. Il en va de même pour
les consultations spécialisées, consultations mémoire ou gériatriques : moins de
5 % n’en ont pas aux alentours. En revanche, les structures d’hospitalisation à
domicile sont plus rares : selon les régions, 10 % à 28 % des généralistes disent
qu’il n’y en a pas dans leur zone d’exercice, ces proportions sont
plus élevées dans les communes rurales (25 % à 44 %) que dans les pôles urbains
(5 % à 13 %).

Au cours des quinze jours
précédant l’enquête, 60 % (en Bourgogne) à 74 % (en PACAet Bretagne) des
généralistes ont adressé des personnes âgées dépendantes à des infirmiers libéraux14. Cette proportion est plus faible pour les
SSIAD (environ 55 %) et pour les consultations spécialisées (environ 43 %).
Elle se situe entre 22 % en Bourgogne et 39 % en Basse- Normandie pour les
services d’hospitalisation à domicile. Mais la prise en charge des personnes âgées
dépendantes ne repose pas que sur les professionnels de santé.

Depuis 2002, elle est
fortement structurée par le dispositif de l’allocation personnalisée d’autonomie
(APA), conduit et financé par les Conseils généraux. De nombreux généralistes participent
à ce dispositif et pratiquent des évaluations à domicile (entre 70% et 81 %).

Les assistants sociaux et
les services d’aides et d’accompagnement à domicile qui interviennent auprès
des personnes âgées dépendantes sont des professionnels bien repérés par les généralistes.
Ce n’est pas encore le cas pour les centres locaux d’informations et de
coordination (CLIC), structures qui ne couvrent pas encore l’ensemble du
territoire français : entre 15 % (dans les Pays de la Loire) et 27 % (en PACA)
des médecins disent ne pas savoir ce que c’est, et entre 21 % (dans les
Pays de la Loire) et 35 % (en Bourgogne, Bretagne et Basse- Normandie) d’entre
eux déclarent qu’il n’y en a pas dans leur zone d’exercice.
Les généralistes qui ont adressé des personnes
âgées dépendantes au cours des quinze derniers jours
à un assistant social sont 17
% dans les Pays
de la Loire et 26% en PACA. Pour les CLIC, les
recours varient de 14 % en PACA à 28 % en Pays de la Loire. Le réseau
professionnel des services d’aide à domicile est plus fortement mobilisé, la
proportion de généralistes concernés se situant entre 46 % en PACA et 61 % en
Basse- Normandie.

Des généralistes satisfaits de leurs
collaborations avec ces différents intervenants

La grande majorité des
généralistes15 qui ont, au cours des
quinze derniers jours précédant
l’enquête, adressé à des professionnels du secteur sanitaire et social des personnes âgées
dépendantes,
estiment
que pour la prise en charge de ces dernières, la collaboration est tout à
fait ou plutôt satisfaisante
. Cette proportion est d’environ 95 % pour
les infirmiers
et les SSIAD, d’environ 90 % pour les services d’HAD, les consultations
spécialisées (consultations mémoire et consultations gériatriques) et les services d’aide à domicile (excepté en
PACA, 81 %). Elle est un peu moins élevée pour les CLIC (environ 82 %) et les
assistants sociaux (70 %). La satisfaction envers ces professionnels est moins
souvent exprimée lorsque les généralistes ne leur ont pas adressé de personnes
âgées au cours des deux semaines précédant l’enquête téléphonique16.

Coordination gérontologique : une réalité
tangible pour une majorité de généralistes

La majorité des
généralistes considèrent être tout à fait ou plutôt d’accord avec l’idée que la
coordination
des intervenants
auprès des personnes
âgées dépendantes
relève du
rôle du médecin
généraliste
(de
72 % en Pays de la Loire à 82 % en PACA). La plupart des généralistes déclarent
avoir été amenés à remplir un cahier de liaison concernant une personne âgée
dépendante
au
cours des trois mois précédant l’enquête (environ 61 % en Pays de la Loire, Basse-Normandie
et Bourgogne et72 % en PACA et Bretagne). Enfin, la proportion de ceux qui
disent avoir participé à une
réunion de coordination
concernant une personne âgée dépendante sur cette période
avoisine 22 %.

Trois médecins
interviewés sur quatre partagent l’idée que pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes à
domicile, le rôle de
chacun des
intervenants est bien
défini dans leur
zone d’exercice
.
Ils sont moins nombreux à affirmer que le retour d’information entre
professionnels
est bien organisé (entre 51 % et 59 %).

Cependant, seulement 28 %
de généralistes en PACA et Bretagne, 19 % dans les Pays de la Loire, Bourgogne
et Basse-Normandie sont d’accord avec l’idée que les professionnels ont suffisamment
de temps
pour se coordonner.

Source : DREES n°649
– août 2008