« Dans une ambiance à la fois studieuse et décontractée, ce sont plus de cent personnes qui ont participé le 16 janvier dernier à la journée de restitution des travaux débutés à l’automne sous l’égide conjointe de la DRASS Auvergne, de l’Union régionale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux d’Auvergne (URIOPSS), de la Fédération des établissements hospitaliers et d’assistance privée (FEHAP), de l’Association des directeurs d’établissements d’hébergement pour les personnes âgées (ADEHPA) et de la Fédération hospitalière de France (FHF) sur le thème de la coopération sociale, médico-sociale et sanitaire.
Accueillis par M. Celdran, directeur régional des affaires sanitaires et sociales d’Auvergne, et Corinne Chervin, directrice de l’URIOPSS, les trois groupes de travail ont livré le contenu de leur réflexion en présence de M. Trégoat, directeur général de l’action sociale, qui s’est montré impressionné par la qualité des travaux, des témoignages et des expériences présentées.
Les enjeux ont été soulignés à plusieurs reprises par les uns et les autres : l’urgence de la démographie (celle des usagers bien sûr, mais aussi celle des professionnels), qui pose la question de notre capacité à répondre à la progression des besoins en termes quantitatifs, mais aussi en terme de maillage des territoires. L’organisation de la continuité des services : c’est la condition indispensable de la qualité de l’accueil de personnes qui sont fragiles, par définition, et qui se heurtent aujourd’hui à la complexité des systèmes de financement, au cloisonnement des intervenants, des structures et des modes de prise en charge.
Face à de tels enjeux, la coopération doit être ambitieuse et se charger de sens. En premier lieu, les projets doivent être centrés sur les besoins de l’usager : il s’agit de régler d’une façon globale la question de l’accueil et de l’orientation des personnes et la prise en charge de leurs besoins sociaux, médico sociaux et sanitaires au fur et à mesure de leur apparition. Au-delà de cette dimension intersectorielle, elle doit inscrire son action dans une logique d’aménagement des territoires et de développement local. C’est à ce prix, d’ailleurs, qu’elle contribuera à rompre l’isolement des petites structures, et les confortera dans leur rôle indispensable de services de proximité.
Mais ne dissimulons pas les difficultés. La coopération ne se décrète pas : les différences de cultures professionnelles, les inquiétudes et incertitudes qui pèsent sur les acteurs de terrain produisent souvent des postures de repli sur soi. De plus les outils juridiques proposés apparaissent complexes et insuffisamment éprouvés. Les témoignages de coopération montraient bien en revanche que le succès est au bout du chemin. Nous avons les dispositifs, les hommes et les compétences, et la volonté… reste à travailler sur la cohérence d’ensemble au service de l’usager ; en nous hâtant, certes, mais en nous hâtant lentement. M.Celdran a conclu la séance en invitant les volontaires à se joindre au groupe de travail animé par lui-même et l’URIOPSS afin de suivre les projets régionaux de coopération ».
Source : Article publié dans Ginkgo, lettre d’information mensuelle régionale et interdépartementale des DRASS et DDASS d’Auvergne (n° 1 – février 2008)
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